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La Maison Sans-Pareil, t1 : L'Oiseau Noir
Elliot Skell
Éditions Flammarion
Publié en 2012
350 pages
Synopsis
Il y a bien longtemps, un Capitaine accosta sur les rives d'une petite ville et décida d'y fonder une grande maison qui ne ressemblerait à aucune autre : la Maison Sans-Pareil. Depuis, de génération en génération, les habitants vivent en parfaite harmonie à l'intérieur de la vieille bâtisse. Jusqu'au jour où le Capitaine est retrouvé mort. Omnia, douze ans trois quarts, ne croit pas à l'accident, alors elle mène l'enquête. D'inquiétantes ombres se faufilent, un mystérieux oiseau noir plane au-dessus des toits. Omnia ignore encore tout des dangers qui la guettent...
Mon avis
Indiscutablement, c'est la superbe couverture, dégageant une atmosphère extrêmement mystérieuse, qui m'a fait craquer quand j'ai vu que ma coupinaute Frenchdawn vendait ce livre.
Il y a fort fort lointain, Éterlevant Capelan fit bâtir une gigantesque maison qui ne ressemblerait à aucune autre : La Maison Sans-Pareil. Composée de nombreux bâtiments, maisons, places, ponts,... ses habitants, tous des descendants d'Éterlevant, y vivent cloîtrés depuis des générations, et n'en sortent pas. Seuls leurs domestiques sont autorisés à aller en ville. La maison est tellement immense, que certaines parties n'ont même pas encore été explorées. Mais le danger rôde et tout ne semble pas être tel qu'on le croit...
L'histoire partait d'une grande originalité, mais n'a pas été assez bien exploitée à mon goût. L'ensemble reste trop superficiel, trop de questions restent sans réponses, le lecteur reste beaucoup trop dans le vague. Certes, la Maison et la famille Capelan sont recherchées et bien construites, les liens, l'histoire, la hiérarchie... tout ça est travaillé, mais pas assez approfondi. De plus, le début est long, très long, puisque l'auteur nous présente la famille et nous explique la création de la gigantesque maison. Il y a beaucoup trop de noms (inutiles par la suite en plus), et leur ressemblance (tous les hommes s'appellent Éter-qqch, par exemple, Éterlevant, Éterpetit, Étervert...) ne font qu'embrouiller le lecteur. Cependant, je ne peux nier que le récit est relativement rythmé et qu'on s'ennuie peu. Mais à cause d'un manque d'explications, on est malheureusement bien souvent perdus.
Après, il est clair que c'est un 1er tome, qui pose les fondations et présente l'univers fort riche et intéressant de l'auteur. J'ai vraiment aimé cette histoire et l'ambiance qui règne dans ce livre, j'ai trouvé le tout assez original. Les rebondissements de la fin m'ont surprise, je ne m'y attendais vraiment pas du tout.
Concernant les personnages... Les secondaires sont extrêmement nombreux, et pas spécialement récurrents.
Omnia, l’héroïne, est une jeune fille de 12 ans et quelques. Alors je suis bien embêtée, parce que je n'ai pas grand chose à dire sur elle. Elle est curieuse, courageuse et honnête, mais je ne l'ai elle non plus pas trouvée suffisamment décrite pour m'en faire une idée plus précise. Idem pour son cousin, Étergrand.
Par contre, j'ai adoré le personnage de Basilica et j'ai vraiment hâte d'en savoir plus sur elle !
Le style d'écriture est assez simple, voire même simpliste, enfantin. Je l'ai trouvé assez embrouillé par moment, et certaines tournures de phrases m'ont laissée perplexe, comme par exemple, p. 264
" Les yeux de tous étaient rivés sur le Majordome. "
Perso j'aurai plutôt mis qqch du style "Tous les regards étaient rivés sur le Majordome". La faute à la traduction peut être ?
De même, sur la 4ème de couverture, Omnia a 12 ans 3/4, et dans le livre on nous dit qu'elle a 12 ans 1/4... C'est un détail certes, mais y a un petit soucis de cohérence là !
En résumé, une histoire intéressante, originale et rythmée, un univers innovant, une ambiance sombre et mystérieuse, mais des personnages un peu fades, un manque certain de consistance, beaucoup (trop ?) de questions laissées en suspens et un style d'écriture trop simpliste font que ce n'est pas un coup de coeur.
Appréciation
Tags : jeunesse
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Commentaires
En tous cas, tu as éveillé ma curiosité. Je ne l'achèterai pas forcément, mais si je le trouve à la bibli, je n'hésiterai pas.