• Moi l'Indien

    Alexis S.Z.

    Éditions Amazon

    Publié en 2012

    Format Ebook

     

     

     

    Synopsis

      

    Se déroulant en l'an 2100, Moi L’Indien conte les (més)aventures de Benjamin et Emilie, deux enfants d'une douzaine d'années ignorant tout l’un de l’autre, perdus dans le monde des grands. Benjamin le parisien profite de la nuit pour faire les quatre cents coups. Emilie la provinciale s'ennuie ferme face à une mère qui la délaisse. Lorsque la colère grondant en eux se libérera, chacun fuguera de son côté. Leurs routes se croiseront... L'Ange Farceur qui semble les suivre et se jouer d'eux n'y est peut-être pas pour rien. Emilie et Benjamin tout les oppose, à tel point qu’ils ne pourront plus se séparer. De rencontres en courses-poursuites, d’espoirs en abîmes, les deux enfants poursuivront une ambition folle, un rêve qu’il n’est pas permis d’avoir.

     

     

     Mon avis

    J'ai pu lire l'intégrale de ce livre grâce à Mélisende dans le cadre d'un manuscrit voyageur, et je l'en remercie chaleureusement ^_^

     

    Ce n'est habituellement pas le genre de roman que j’affectionne particulièrement je dois dire, parce que je ne connais pas vraiment en fait. De même, les lectures ressemblant trop à la vie réelle, nous amenant à nous poser des questions, c'est pas trop mon truc. Non pas que je n'aime pas me poser de questions, réfléchir et tout ça, mais je lis pour penser à autre chose, pour  m'évader, pour visiter, pour découvrir d'autres mondes, des histoires, des personnages pouvant être réels, tout en sachant que ça ne l'est pas (quoique...). Je ne sais pas si je suis claire . Bref. Mais alors, pourquoi l'ai-je lu me demanderez-vous ? Eh bien parce que je ne suis pas non plus fermée à ce point, j'ai envie de découvrir d'autres lectures que mes genres habituels, et que contemporain et même classique n'ont pas été rejetés de mon vocabulaire ! 

    Et je dois dire que c'était une découverte assez plaisante. Une lecture surprenante et déroutante, mais intéressante.

     

    L'auteur nous emmène en l'an 2100, à la découverte d'un futur assez sombre. Nous suivons les aventures de Benjamin dans un Paris futuriste où règnent les lois de la rue, et celles d'Émilie quelque part ailleurs en France (nous n'avons pas plus d'info permettant d'en déduire une ville). L'histoire de 2 pré-ados d'une 12aine d'années environ, si jeunes est pourtant déjà complètement désabusés par la vie, et tellement (trop ?) adultes pour leur âge, en raisons de leur triste vie.

     

    Ce qui m'a tout de suite plu et surprise, c'est le style d'écriture. L'auteur utilise un langage familier, très familier, mais ça ne m'a pas choquée. Sans avoir non plus un langage complètement châtié, je ne suis pas non plus du genre à faire des phrases "ampoulées". Je trouve que cela rend le récit plus vivant, plus crédible. 

    L'autre point que j'ai beaucoup apprécié, c'est la présentation des chapitres : nous suivons les aventures de Benjamin, et le chapitre suivant celles d'Émilie, jusqu'à ce qu'ils se rencontrent. Les chapitres sont relativement courts, ce qui est très appréciable. Le tout confère un rythme plutôt intéressant au roman.

     

    Ce qui m'a le plus déstabilisée bien sûr, c'est la vie de ces 2 enfants. 

    Benjamin est un gamin "de la rue". Parents alcooliques, ils sont bien sûr absents pour une quelconque éducation. Il se construit donc comme il le peut, avec les repères qu'il trouve, en se débrouillant de manière rarement honnête. Il nous décrit la vie, qui est principalement régie par les bandes de quartiers qui ont crée des "lois".

    Benjamin ne vit que pour sa petite-soeur qu'il protège de la dure réalité de la vie autant qu'il le peut du haut de ses 12 ans.

     

    Émilie a aussi environ une 12aine d'années, même si nous n'avons pas beaucoup d'indications à se sujet. Parents divorcés, un père violent et apparemment -lui aussi - alcoolique, une mère  superficielle, qui la rabaisse continuellement et passe son temps à se dandiner devant le sexe opposé. Là encore, aucun repère adulte ou familial. 

    Émilie passe son temps à rabrouer son frère, Brian, qu'elle déteste déjà rien qu'à cause de son prénom. Mais ce n'est en fait qu'une façade destinée à se protéger.

     

    Pour échapper à leur vie, ces 2 jeunes vont s'enfuir, pour faire connaissance et continuer leur cavalcade en rusant et usant de stratagèmes pour ne pas se faire prendre.

    Le récit est émaillé de rebondissements tous plus invraisemblables les uns que les autres, et pourtant bizarrement crédibles. 

    Leur relation, leur vision des choses, leur comportement vont évoluer de manière assez intéressante. Néanmoins, il y a un passage qui m'a quelque peu choquée. Je ne sais plus exactement quel chapitre, mais celui où *spoiler* ils se retrouvent sur un rocher, à faire des choses pas très catholiques à leur âge... La précocité ok, mais à ce point... Ça m'a choquée donc, et attristée aussi. Si leur relation changeante était évidente, je trouve que ce passage vient tout gâcher. C'était mignon et naïf, les 1ers émois de l'adolescence, dommage.*fin du spoiler*

    Certains passages et dénouements sont quand même un peu trop rocambolesques.

    La fin m'a par contre laissée perplexe. Trop irréaliste à mon goût, je pense que ce récit aurait vraiment mérité une fin autre.

     

    Je suis ressortie de cette lecture complètement déstabilisée. Ce futur que nous présente l'auteur est à mon sens tout à fait possible, quand on voit les dérives actuelles. J'habite un quartier, je ne dirais ni chaud ni sensible, pourtant certains jours, certains soirs, c'est le far-west (et encore, comparé à d'autres quartiers, c'est très calme). Entre les jeunes qui se tapent dessus, qui squattent la place en étant bourrés/shootés, en faisant de préférence un barouf d'enfer (perso je m'en fous, j'habite pas directement sur cette place, les locataires ont qu'à faire qqch), les petites dégradations (tags, conteneurs renversés,...), mais ce qui me choque le plus, c'est l'irrespect. Et ce de la part des plus jeunes (souvent de moins de 10 ans). J'ai jamais vu autant de gamins aussi malpolis et mal dressés surtout (oui oui, dressés...). Un gamin de quoi, 6 ans, qui crache par terre et jure comme pas possible, wow . J'ai aussi été jeune (si si), j'ai aussi fait des conneries, et j'en suis pas fière. Mais punaise, y a quand même des limites. Si ma mère n'avait pas été derrière moi, qui sait comment j'aurai tourné et où j'en serai maintenant ??? Je ne blâme même pas spécialement les gamins, les vrais fautifs se sont les parents. Et qu'on ne vienne pas me sortir l'habituel couplet de "c'est la cité qui fait la personne". Non non et NON. Les mauvaises réputations des cités sont faites À CAUSE des gens (jeunes...) qui y habitent et foutent le bordel, ne respectent rien, et accusent la terre entière de tous leurs maux. Faut arrêter au bout d'un moment.

     

    En résumé, une belle découverte, intéressante et déstabilisante, je ne regrette pas d'avoir tenté l'aventure, même si ce n'est pas vraiment une lecture légère. Derrière une trame qui peut sembler légère, les thèmes abordés sont en réalités nombreux, divers et variés, mais surtout sérieux et amenant le lecteur à réfléchir.

     

    Appréciation

     

     


     

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  • Sheendara, tome 1 : La légende de la pierre sacrée

    Lara Berenice Sparrow

    Éditions Edilivre

    Publié en 2012

    310 pages

     

     

    Synopsis

    Un homme se réveille sans mémoire au milieu d’une forêt peuplée d’êtres étranges. D’où vient-il ? Qui est-il ? Il ne le sait pas. 
    Dans un Change-Express de San Miguel, une guerrière raconte une évasion rocambolesque en vidant verre sur verre. Elle, non plus, ne sait rien de son passé… ou presque. 
    Leurs destins vont se croiser pour leur faire vivre une véritable épopée : ils traverseront les terres de Sheendara avec pour mission de sauver les peuples pacifiques du Mal qui gangrène ce monde. Où leurs pas les mèneront ? Arriveront-ils à semer le terrible Seigneur du Chaos ?

     

     

    Mon avis

     

    Avant tout, je tiens à remercier très sincèrement l'auteur ainsi que la maison d'éditions Edilivre pour l'envoi de ce livre (en format e-book).

     

    Dès le début, on est direct plongés dans l'histoire. On suit d'une part les aventures d'un jeune homme, amnésique, qui se fera appeler Kelm, et d'autre part celles d'Oryann, une jeune guerrière.

    J'avoue avoir été assez déstabilisée le temps que tout se mette en place (pour rappel, je suis perdue assez vite hein...), vu que justement on entre direct dans le vif du sujet. 

     

    Sheendara est un monde totalement sorti de l'imaginaire de l'auteur. Certaines des différentes espèces qui peuplent ce monde, leur mode de vie, leur culture, leurs croyances, la faune, la flore,... Le tout est assez bien détaillé, même si on aimerait en savoir plus sur les coutumes et l'Histoire notamment. Une carte sheendaresque est disponible au début du livre ainsi qu'un glossaire à la fin, ce que j'apprécie énormément. J'aime avoir une représentation du monde créé par l'auteur ainsi que les définitions des mots inventés. 

    En tant que cavalière et propriétaire depuis 20 ans, j'ai un coup de coeur pour les simpaladas et leur façon bien particulière de communiquer avec leur cavalier. Quel cavalier n'envierait-il pas cette symbiose ? 

    Les personnages sont assez nombreux (en comptant également les créatures telles que les elfes ou les Végétales) mais relativement bien travaillés, avec chacun un caractère (parfois bien trempé !) qui leur est propre.

     

    Le style d'écriture est simple, fluide et agréable. On ressent cependant une certaine hésitation au début du roman, qui s'estompe cependant au fil des pages (ce roman est le 1er de l'auteur, il faut le préciser). Les descriptions alternent avec le récit sans venir l'alourdir. Loin d'être lisses et gentillettes, certains scènes sont extrêmement bien décrites, à la limite du soutenable même.

    J'ai beaucoup aimé l'alternance entre le récit et un certain journal de bord (mais chut, je n'en dirai pas plus !), qui nous permet d'en apprendre plus et de découvrir d'autres points de vue.

    Si on sent nettement des influences telles que Tolkien et Bottero, ça ne m'a pas gênée et j'ai trouvé au contraire ces petits clins d'oeil touchants.

     

    En résumé, j'ai vraiment passé un moment très agréable en lisant ce livre. L'auteur mêle de manière subtile, originale et intéressante fantasy et science-fiction. Des questions et des mystères restent en suspend, mais il ne faut pas oublier que c'est le 1er tome d'une trilogie. Il me tarde de lire la suite !

     

    Appréciation

     

     


     

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  • L'Échange

    Brenna Yovanoff

    Éditions Michel Lafon

    Publié en 2012

    392 pages

     

     

    Synopsis

    Mackie Doyle n’est pas un humain, même si tous les habitants de la petite ville de Gentry le considèrent comme un des leurs. Voilà seize ans, il a été échangé contre un bébé humain. C’est le prix à payer pour la paix avec le monde d’où il vient : un univers terrifiant où d’obscurs tunnels suintent des eaux pestilentielles, peuplé de morts-vivants et dirigé par une étrange princesse tatouée.
    Depuis, Mackie se bat pour survivre, malgré ses allergies mortelles au fer, au sang et aux lieux sacrés. Quand la plus jeune sœur de Tate, la fille qu’il aime, disparaît, il décide de tout faire pour la retrouver, même s’il doit affronter pour cela les plus sinistres créatures. Dans cette descente aux enfers, trouvera-t-il enfin sa véritable place ? 

     

     

    Mon avis 

     

     

    Je remercie Livraddict, les Éditions Michel Lafon ainsi que l'auteur pour ce partenariat .

     

    L'histoire se passe à Gentry, petite ville perdue. On y suit Mackie, un ado de 16 ans assez étrange. En effet, Mackie n'est pas ce qu'on pourrait appeler un ado comme les autres. Physiquement déjà, avec son teint pâle et ses yeux sombres, il est plutôt hors-norme. Mais en plus, il a des allergies plutôt peu banales : il ne supporte pas le contact des métaux en général et de l'inox en particulier, ni l'odeur du sang. Il est également souvent très fatigué et déprimé (enfin, c'est pas normal ça pour un ado ? lol!). En fait, c'est un remplaçant. 

    J'ai trouvé l'idée de base bonne et très originale. Régulièrement, des bébés sont enlevés à leur famille et échangés contre un autre. Malheureusement, si l'idée était intéressante et extrêmement alléchante, je l'ai trouvée au finale assez mal traitée et trop peu exploitée. Trop de questions restent en suspend, les raisons et les conséquences de ces enlèvements sont un peu - beaucoup - floues. Tout est beaucoup trop superficiel.

    En fait, l'histoire se déroule principalement autour de Mackie. Alors bon ok, c'est le personnage principal, mais je pense que dans un livre de ce genre, ce n'est pas ce qui intéresse le plus le lecteur. Et le problème, c'est que  les quelques explications qu'on a nous sont distribuées au compte-gouttes, et le récit est de ce fait assez difficile à suivre et à comprendre. Du flou, encore et toujours.

    L'ambiance, que l'on suppose glauque et sombre à souhait grâce à la magnifique couverture, est encore un peu trop gentillette à mon goût. Certes ce n'est pas aussi coloré qu'au pays des bisounours, mais une fois de plus pas assez travaillé pour moi. C'est vraiment dommage, parce qu'au risque de me répéter, l'idée est vraiment très originale, et l'ambiance joue énormément dans un livre comme celui-ci.

    Les personnages manquent également de profondeur. On suit principalement Mackie, mais beaucoup d'autres personnages secondaires auraient mérité d'être plus présents et mieux traités. Je pense notamment à sa soeur Emma et son meilleur ami Roswell, personnage que j'ai sans doute le plus apprécié bien qu'assez peu présent. Tate, une amie de Mackie, m'a semblé assez peu réaliste. Si quelques côté de sa personnalité m'ont plu (son franc parler et son indifférence par rapport à ce que pensent les gens) elle m'a dans l'ensemble paru peu crédible, surtout au sujet de ses réactions parfois disproportionnées.

    Du côté des méchants, la Morrigane est un personnage qui m'a vraiment mise mal à l'aise ! Son apparence, son caractère, ses réactions, brrrr elle m'a faite frissonner ! J'ai eu beaucoup de mal à la cerner.

    La Dame, soeur de la Morrigane, et le Coupeur sont assez peu présents en y réfléchissant, et pas assez approfondis. Ils déboulent un peu comme un cheveu sur la soupe. J'ai pas très bien saisi leur réelle utilité.

    La fin m'a quelque peu surprise, mais pas vraiment dans le bon sens. Elle arrive vite, trop vite, et trop facilement. 

    Le style d'écriture et simple, agréable et fluide. Cependant, j'ai trouvé les descriptions assez inégales. Concernant l'ambiance surtout. Certains passages sont très bien décrits et font donc bien ressortir l'ambiance sombre et brumeuse du livre, mais à d'autres moments j'ai trouvé ça trop léger. 

     

    En résumé, une idée extrêmement originale et intéressante, mais traitée de manière trop superficielle, tant au niveau de l'intrigue, que des personnages ou des explications, c'est dommage. Cependant, je n'ai pas non plus détesté cette lecture, j'ai apprécié découvrir cet univers, mais regrette simplement son manque de consistance et de profondeur.

     

    Appréciation

     

     

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