• Alera, t2 : Le Temps de la Vengeance

    Cayla Kluver

    Éditions du Masque (MsK)

    Publié en 2012

    478 pages

     

     

    Synopsis

    Décidée à ne pas trahir sa lignée et son pays, Alera s'est résignée à épouser Steldor, le jeune capitaine que ses parents lui destinaient. À dix-sept ans, elle règne désormais avec lui sur Hytanica, alors que le royaume traverse une crise sans précédent. Cokyri, le royaume voisin, dirigé par la redoutable grande Prêtresse, a décidé de ranimer la fureur d'une guerre éteinte dix ans plus tôt. Du haut de ses dix-sept ans, Alera doit conduire elle-même son pays vers la victoire, et tenter d'oublier ses sentiments pour Narian, le jeune hytanicain qui a rejoint le camp Cokyri. À la tête d'une guerre sanglante où elle risque sa vie à chaque instant, Alera s'efforce d'oublier Narian, que tous accusent de trahison, à commencer par Steldor, celui qu'elle doit maintenant appeler son mari.

     

     

    Je tiens à prévenir qu'il y a des risques de spoiler, qui seront présentés de la manière suivante : *Spoiler*. Pour faire apparaitre le texte, surlignez avec le curseur ;)

     

    Mon avis

     

    Je remercie Livraddict, les Éditions du Masque ainsi que l'auteur pour ce partenariat .

     

    Nous retrouvons Alera exactement là où nous l'avions quittée, à savoir au moment de son mariage avec Steldor. La jeune femme est ensuite confrontée à la dure réalité de sa vie de femme mariée et de reine, même si c'est Steldor qui a les pleins pouvoirs. J'ai du mal à comprendre qu'on puisse être à ce point dégoûtée par un homme, surtout qu'il est décrit comme séduisant et intelligent. Qu'elle puisse encore être amoureuse de Narian malgré tout (et ce jusqu'à la fin du livre ) me révolte. Elle a fait un choix, celui d'épouser Steldor par devoir, non par amour, mais dans ce cas ma ptite, faut assumer !

    On sent cependant une évolution dans le personnage d'Alera, plus particulièrement à la toute fin du livre. Mais j'ai trouvé que majoritairement, elle reste une petite fille sans cervelle et incapable d'assumer ses choix et ses pensées.

    Mon opinion sur Steldor a complètement changé dans ce volume par contre. Malgré toutes ses tentatives pour séduire Alera, celle-ci reste de marbre. Pire, elle en devient même cruelle j'ai trouvé. Elle ressent par moment une joie presque malsaine à le faire souffrir, et j'ai éprouvé de la peine et de la compassion pour Steldor.

     

    L'histoire en elle-même peine toujours à démarrer. Ça se met en place tout doucement, mais il faut quand même attendre d'avoir atteint plus de 2/3 du livre pour qu'il y ait enfin un semblant d'action !

    On a enfin plus d'infos sur l'Histoire et LA légende hytanicaine, mais tout ceci reste un peu brouillon et compliqué. Les explications apportées quant au conflit qui oppose le royaume de Cokyri à celui d'Hytanica restent assez obscures, tout en regroupant plein de choses, un peu comme si l'auteur avait voulu mettre plein d'ingrédients qui font la recette d'un bon livre, je ne sais pas si vous comprenez ?

    La plupart des dénouements est prévisible, c'est dommage ! Tout est lisse et gentillet, trop facile, je pense notamment à  * la guérison miracle de London (comme dans le tome 1 finalement), ou pire celle de Steldor, qui était quand même à 2 doigts de la mort ! *.

    Les scènes de guerre sont racontées, mais par personnages interposés (machin le raconte à truc), j'imagine que cela fait moins horrible. Mais ça fait aussi moins crédible, malheureusement.

    La magie apparait dans ce 2ème tome aussi, et franchement, au lieu de donner de la consistance, j'ai trouvé que ça venait tout gâcher . C'est LA solution de facilité pour résoudre les problèmes.

    D'ailleurs, la fin m'a laissée quelque peu perplexe. Elle arrive relativement vite, elle est trop facile, beaucoup trop facile. Avec des barbares sanguinaires tels qu'on nous a décrit les cokyriens, on s'attend à autre chose, quelque chose de plus étonnant ! Mais non :(

     

    Le style d'écriture est par contre nettement plus maîtrisé. Les descriptions sont bien plus présentes, le style plus riche. C'est fluide et agréable à lire, malgré cependant quelques répétitions de mots.

    Et alors, gros gros bémol pour les correcteurs, ou je sais pas qui d'ailleurs. Je ne compte plus le nombre de mots qu'il manquait dans le texte. 2-3-4 erreurs/fautes, ça passe encore, on est humains, on fait tous des erreurs. Mais quand ça dépasse la 20aine, c'est exaspérant et franchement inadmissible.

     

    En résumé, tout comme le 1er ce n'est pas un coup de coeur, mais j'ai passé un bon moment malgré des faiblesses et un cruel manque de consistance dans l'histoire.

     

    Appréciation

     

    D'autres avis ? C'est par ici : Alera, t2 : Le Temps de la Vengeance


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  • Alera, tome 1

    Cayla Kluver

    Éditions du Masque (MsK)

    Publié en 2011

    448 pages

     

     

    Synopsis

    À la perspective d’épouser l’homme que son père a choisi pour lui succéder à la tête du royaume d’Hytanica, la princesse Alera a la désagréable impression qu’on lui impose un destin dont elle ne veut pas. Lorsque Narian, un mystérieux jeune homme originaire du royaume ennemi de Cokyri, arrive avec un passé obscur dont il refuse de parler, les nouveaux désirs d’Alera menacent alors de détruire le royaume.

    En découvrant le secret de Narian, la jeune fille se retrouve prise au piège de complots, de querelles familiales et de guerres ancestrales. Se résoudra-t-elle à écouter son cœur au détriment de sa famille, son royaume et son honneur ?

     

     

    Mon avis

    Cayla Kluver nous emmène ici dans le royaume d'Hytanica, dans lequel se passe l'action. Loin des univers que je croise habituellement dans les romans fantasy, on ne trouve ici pas de créatures monstrueuses ni de magie, on plonge dans un univers médiéval. À cause d'un manque de descriptions à mon goût, j'ai eu un peu de mal à me représenter ce royaume. Et d'ailleurs, je n'ai pas bien compris si Hytanica était une ville ou un royaume. On nous parle de royaume, mais il n'est pas question d'autres villes ou villages... Je regrette également un manque d'originalité dans la faune et la flore décrites par l'auteur. D'ailleurs en y réfléchissant, il ne me semble pas qu'il soit question de beaucoup d'animaux à part les chevaux (de chiens éventuellement ?), et je n'ai qu'un vague souvenir de la végétation décrite. De même, les unités de temps (jours - mois) et les saisons sont identiques aux nôtres, c'est tellement dommage ! Cependant, certaines descriptions sont au contraire extrêmement bien faites (je pense notamment au passage des fêtes de la moisson), à tel point qu'on s'y croirait ! Mais il y a tout de même un manque de consistance dans l'Histoire de ce peuple.

     

    Les hytanicains sont un peuple assez peu ouvert, dans le sens où les femmes n'ont pas le droit à grand-chose, même celles de haut rang. En gros, elles sont utiles pour des questions de décorations, du fonctionnemement de la maison, de l'organisation de réceptions... ce genre de choses bassement futiles, mais leur avis n'est que peu (voire pas du tout en fait) écouté. Leur maris a même le droit de les corriger s'il l'estime nécessaire ! J'ai d'ailleurs trouvé les personnages féminins très mièvres, niais et naïfs. Aucun caractère, aucune volonté, raaaaaaa on a juste envie de leur mettre un bon coup d'pied où je pense !

    Les personnages masculins sont bien travaillés. D'ailleurs finalement, chaque personnage est plutôt bien travaillé et correspond à ce qu'il doit être.

    Steldor m'exaspère particulièrement, avec son caractère de "beau gosse et jle sais", sûr de lui, dédaigneux, méprisant. C'est bien sûr le but recherché ! 

    Narian aussi m'exaspère d'ailleurs, avec son air hautain et rebelle.

    En fait, j'ai du mal à cerner ces 2 personnages, je me méfie de tous les 2, j'attends de voir ce que donne la suite.

     

    Face à Hytanica, on trouve le royaume de Cokyri, les méchants, le côté obscur. Ils sont décrits comme des barbares sanguinaires, avides de batailles, de pouvoir et sans aucun état d'âme face aux ennemis. Cependant, leurs moeurs sont bien différentes de celles des hytanicains. En effet, la femme tient une grand place dans leur société, et ce que ce soit en politique ou dans la vie de tous les jours.

     

    L'histoire est relativement basique. Des méchants (les cokyriens) qui veulent tuer les gentils (les hytanicains pour ceux qui suivent pas !) et s'emparer de leur royaume, bon, c'est du déjà vu, rien de bien original. Surtout que le pourquoi du comment de cette haine reste encore assez flou. Mais surtout, j'ai trouvé que l'histoire peinait vraiment à débuter : il n'y a pas vraiment d'action. Finalement, on suit surtout la vie d'Alera, ses "problèmes" (ou pas...), les choix qu'elle doit faire et les responsabilités qui la guettent et pour lesquelles elle n'a pas vraiment ni d'envie ni d'intérêt. Ce qu'elle est en réalité au fond d'elle-même est loin de ce qu'elle montre, puisque c'est ainsi qu'on l'a élevée finalement. Mais quand même, elle reste trop effacée et trop soumise.

     

    Le style d'écriture de Cayla Kluver est fluide, facile à lire et léger. Peut être un peu trop simpliste par moment. 

     

    En résumé, même si ce n'est pas un coup de coeur à cause d'un manque de consistance dans l'histoire, j'ai tout de même passé un bon moment et apprécié cette lecture.

     

    Appréciation

     

    D'autres avis ? C'est par ici :  Alera, tome 1


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